Les usines Lavie - Constantine
Toute ma jeunesse j'ai eu sous les yeux " les moulins Lavie " et bizarrement on ne mentionnait pas la Centrale Electrique ! Pendant presque vingt ans je les voyais du haut de mon balcon-belvédère du Boulevard Joly de Brésillon, blottis à l'endroit où le Rhumel, après ses célèbres chutes, se met à glisser paresseusement dans la Vallée du Hamma.
La nuit on apercevait quelques lumières ; les dernières années, on y mettait une garde dès le soir. C'était un détachement des U.T. ( Unités territoriales) qui veillait sur ce site " bien plus précieux et sensible " que je ne l'imaginais.
Je veux racheter mon ignorance en parlant des belles réalisations d'une famille venue de France.
Marc-François Lavie, né en 1786 dans le Doubs, était fils de Député mais ruiné depuis l'invasion prussienne de 1792. La conquête de l'Algérie lui offrit l'opportunité d'une vie nouvelle : sur les pas des militaires, en 1837, il débarqua avec sa famille à Bône puis vint à Constantine.
Au pied des Chutes du Rhumel , se trouvaient des moulins arabes qu'il racheta. Son idée était de transformer le blé dur du pays en farines fines, fort bonnes et peu coûteuses : leur succès fut grand, la réussite de Lavie fut éclatante. Il débordait d'idées ! Il acheta une ferme à El-Arrouch ; il avait déjà l'idée d'exploiter dans le futur, des oliveraies et aussi des céréales diverses.
Il mourut en 1863 laissant dix enfants dont trois fils qui continuèrent l'oeuvre de leur père.
Pierre (1828-1887) resta à Constantine. Il obtint dix médailles d'or ou d'argent dans diverses expositions pour ses productions. Il fut Conseiller Municipal et dès lors, travailla à améliorer la " res publica " ( comme on nommait la chose publique ) . Il mourut chargé d'honneurs.
François travailla à Guelma et Léon à Marseille.
Alfred ( fils de Pierre ? ) continua son oeuvre et créa une usine d'Electricité. Hélas, il disparut jeune.
En 1863, les Usines Lavie se transformèrent en Société Anonyme avec deux Administrateurs.
Les usines se diversifièrent : minoterie, huilerie et semoulerie eurent vite du succès, surtout celle de l'huile d'olive ; le secteur électrique se développa.
Un étonnant chemin de fer souterrain avec un funiculaire relia les usines à la ville ! - ( Où en étaient l'entrée et la sortie ??? Existe-t-il un document là-dessus ? ) - C'était une façon moderne d'approvisionner ces usines ou de transporter leurs productions.
Maintenant il me faut présenter les usines d'électricité qui se développèrent de façon prodigieuse au point de fournir du courant, non seulement à Constantine mais bien au-delà comme nous le verrons. Mais, je dois dire que c'est un domaine qui m'est totalement, mais totalement inconnu !
J'évoquerai donc les principales réalisations , à commencer par la première usine d'électricité dont la fonction fut, bien sûr, de moderniser les minoteries.
Mais il fallait aller plus loin : le barrage de Sidi-Rached fut construit à l'entrée des gorges.
Puis ce fut l'Usine Hydro-Electrique de Sidi M'Cid.
Pour l'Usine Thermique, un pipe-line aboutissait dans un bâtiment voisin de la Gare.
Un accord fut conclu (1930 ?) avec la Compagnie du Gaz et de l'Electricité pour la France et l'Algérie.
Grâce à la radio-téléphonie par ondes, l'usine de Constantine put communiquer avec Philippeville. Tous les appareils purent être commandés par le seul tableau de l'Usine de Sidi M'Cid. Un réseau souterrain permit l'essor des télécommunications pour Constantine, sa banlieue et le Kroubs.
Nous avons donc vu se développer au fil des années des usines d'Electricité toujours plus modernes et un contrat assura la fourniture du courant pour quarante années ...
Rome et Carthage. Massinissa : un amour à Cirta - Algérie, mon beau pays
Beau buste de Massinissa que donne vitamine.dz Texte de Albert Bianco Seconde édition - des images et des notes en plus. Bientôt, l'impérialisme de Carthage devait se heurter à celui de Rome do...
http://algerie-monbeaupays.over-blog.com/2022/06/rome-et-carthage.massinissa-un-amour-a-cirtata.html
Delenda Carthago - Les premiers colons de l'Africa Romaine - Algérie, mon beau pays
Carthago delenda est Seconde édition - des notes, des images en plus Texte de Albert Bianco Une capitale appelée à jouer un grand rôle historique naissait : Cirta Regia. La découverte dans ...