La belle Mairie de Bône ( ou : Annaba )
Bône, dite à raison : " La Coquette " , était une belle ville de L'Est Algérien, qui se posait un peu en rivale de Constantine. Elle pouvait s'enorgueillir en effet, de très beaux édifices publics et d'une prestigieuse avenue bordée de grands arbres, parmi lesquels des palmiers de rêve : le Cours Bertagna (devenu Cours de la Révolution) .
L'Hôtel de Ville se dressait au Nord du cours, la façade principale donnant sur la nouvelle ville, son opposée dominant la Médina. Non loin, le Palais de Justice, le Théâtre et la Cathédrale (aujourd'hui détruite) faisaient, avec lui, un ensemble admirable.
Il aurait pu ressembler à un château Renaissance, n'eût été son petit campanile qui abritait la cloche traditionnelle, signal pratique pour la population.
Les trois ordres architecturaux Grecs : Dorique - Ionique - Corinthien - Les Romains en ont ajouté d'autres
Le corps du bâtiment est un pavillon central avec, au niveau inférieur, une colonnade ornée de chapiteaux Ioniques en marbre gris bleuté, la base étant en granite du Cap de Garde ; elle est surmontée d'un étage aux fenêtres à meneaux donc typiquement Renaissance et encadrées de pilastres aux chapiteaux Corinthiens. Le toit, fait d'ardoises, est dit : " à la Mansard " et présente donc des ... mansardes. Il est surmonté du campanile dont nous avons parlé ci-dessus. L'horloge est encadrée de deux statues : une cariatide tient une épée, l'autre présente les richesses du pays.
Ce pavillon central est flanqué de deux ailes symétriques décorées pareillement mais avec deux petites différences : il n'y a pas de colonnes doubles et les fenêtres sont plus larges. Un dôme surmonte chacune de ces ailes.
Ce bel ensemble architectural est l'oeuvre de Marius Toudoire (1 852 - 1 922) : il avait remporté le concours ouvert par l'Etat - on lui doit La Gare de Lyon à Paris (même campanile) et la Préfecture de Constantine. Les travaux durèrent de 1 884 à 1 888 sous la direction de l'architecte Gonssolin.
Curieusement, la décoration intérieure est plus tardive, elle date de 1 931. Nous étions alors dans la période de l'Art Déco, jugez-en .
Après l'incendie de Juin 1 962, le toit ne fut pas refait ... Le bâtiment connut quelques dégradations : ainsi en 1 970, un sablage intempestif abîma les pierres. La ville fut jumelée en 1 981 avec Saint-Etienne mais ce jumelage ne vit son effet positif qu'en 2 015 : l'Hôtel de ville fut enfin réhabilité grâce à un protocole d'accord passé avec un groupe architectural de Saint-Etienne.
Depuis, on espère le voir classé comme Monument Historique.
Ne le mérite-t-il pas ?
Note
On peut voir sur cette photo l'Hôtel de ville tel qu'il est maintenant. Il est donc réduit en hauteur, il a perdu son clocheton mais il garde une certaine majesté.
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