Panique au C.H.U. de Constantine

Publié le 8 octobre 2019 par Michèle Pontier-Bianco

L'une des images classiques des Gorges du Rhumel le rappelle à nos souvenirs : sa masse blanche entre les belles coupoles rouges, dominait le ravin. On le voyait de loin. Le corps de bâtiment entre les coupoles était l'ancien couvent datant des débuts de la colonisation. On l'agrandit afin d'en faire une caserne ; laquelle devint un hôpital militaire jusqu'à 1950. A cette date, il fut converti en hôpital civil. Depuis 1981 il est le Centre Hospitalier Universitaire de la ville ; son appellation de " C. H. U. du Docteur Benbadis " date de 1986.

C. H. U. de Constantine

Je n'y suis jamais allée. Son nom évoque un triste souvenir : un parent proche – et très aimé – y fut hospitalisé en 1954, lorsqu'il fit une grave chute. Son entourage croyait bien faire car nous étions en vacances fort loin de l'Algérie ; nous, nous l'aurions fait transporter bien plus près de chez nous. Hasard du destin … Enfin là, on soigna sa jambe blessée mais … il y décéda d'une occlusion intestinale …

L'information que j'ai lue dans la presse Algérienne a donc réveillé ce pénible souvenir mais en elle-même, elle est dramatique : dans la nuit du 25 au 26-08-19, une bande de plus de vingt personnes a envahi le C.H.U. , dévastant l'Accueil des Urgences pour obtenir que l'un de leurs camarades - dont le corps présentait des entailles – fût immédiatement soigné. Or cela n'avait pas la caractère d'une urgence extrême ! Impossible de leur faire entendre raison car ils semblaient sous l'influence de diverses substances … Ils se ruèrent vers le Bloc Opératoire où l'on s'occupait de deux personnes dont l'une était endormie. Jugez de la panique lorsqu'ils défoncèrent les portes ! Tout le monde prit la fuite. QUID des deux patients ? Les Agents de la Sécurité arrivèrent à temps pour les sauver tous deux, ainsi que le personnel soignant.

L'Hôpital, comme nous ne l'avions pas vu !

Inutile de dire le traumatisme, le sentiment d'horreur et d'impuissance qui a été ressenti et dans l'hôpital et dans toute la ville : l'hôpital n'est plus un lieu préservé …

Chose inouïe : cette invraisemblable invasion se répéta peu après, dans la nuit du 3 au 4-09-19 ! Par une dizaine de personnes cette fois et un gardien fut blessé.

Comme c'est un C.H.U. , les étudiants en Médecine doivent se poser des questions …

Les médecins et le personnel soignant avaient obtenu, antérieurement, la promesse d'une sécurité accrue ; cette fois leur demande est encore plus pressante et même pathétique

Faculté de Médecine de Constantine 3 - Salah Boubnider - ( Si je ne fais pas erreur)

Et chez nous, en France ? Le " problème des Urgences " met les gens dans la rue car on relate des faits extrêmement déplaisants, survenus dans maints hôpitaux.

On souhaite ardemment que " les autorités " exaucent toutes ces demandes.

Mais cela est une autre histoire ...

Mais oui ! Il s'agit du site du " Chalet des Pins "

Philippeville - Algérie, mon beau pays

Philippeville - Route de la Corniche - par José Ortega - (1877-1955) ( Skikda actuellement) Texte de A. Bianco Novembre tirait à sa fin ; de belles journées ensoleillées compensaient largement ...

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