Le Coudiat-Aty
L'un des hauts-lieux de Constantine. Il faisait partie des belvédères d'où l'on voyait la vallée du Hamma, le Chettaba et plus loin, les fameuses montagnes " bleues " ; à ses pieds s'étendait le coeur de la ville, de la Place Lamoricière à celle de la Brèche. En arrivant en ville par la vallée, il était impossible de ne pas le remarquer, même si c'était le Monument aux Morts qui, le premier, captivait le regard à l'autre bout du panorama.
Le Coudiat-Aty avait été une colline et cette colline fut arasée ; en 1887 commencèrent officiellement les vrais travaux de déblaiement. La terre rejetée alla former les " remblais " , vers le Rhumel, mais ils subirent des éboulements avant que toute la terre ne fût tassée ! En 1902 on construisit des rampes d'accès en S , pour soutenir le plateau ainsi formé et les escaliers du Trésor .
Les premiers immeubles sortirent de terre cinq ans plus tard. D'autres constructions emblématiques de ce quartier tout neuf vinrent à leur tour lui donner la touche finale d'un beau quartier : l'église du Sacré-Coeur, le Musée Mercier (qui mériterait un article pour lui seul) , le Collège Moderne de Garçons (dit E.P.S. ) , celui de Filles, la Doctrine Chrétienne et notre Lycée Laveran qui mit des années à être opérationnel après la Guerre.
La réalisation architecturale du Coudiat fut remarquable par une harmonie étudiée des formes, des hauteurs, des couleurs. Toutes les maisons ont une hauteur " raisonnable " , elles sont toutes bâties dans le même esprit mais ne présentent pas une uniformité morose ou sévère. Des galeries allègent le bas des immeubles, lesquels sont couronnés de terrasses. Ils sont de couleurs blanche et ocre. D'un nouveau " style colonial " ils sont aussi proches de l'Art Déco.
Nous accédions à son plateau, comme on l'a vu, soit par les S ou l'escalier du Trésor, pour aller au Lycée, soit par des petits escaliers donnant sur la Rue Rohault de Fleury. ( J'en profite pour rendre à Rohault de Fleury ce qui est à lui - car plusieurs sites l'appellent " ROUhault de Fleury " - on ne sait pourquoi ! ) . Et, en pente douce, on pouvait l'atteindre par la Place de la Pyramide où les lycéennes étaient quelque peu jaugées par les garçons qui y stationnaient.
En attendant les heures de cours, nous aimions bien nous promener le long du parapet qui le bordait ; de là on voyait le Casino, l'Avenue Pierre Liagre qui, entre les deux squares, reliait les deux places citées plus haut et le côté de la vieille ville que bordait le Boulevard Joly de Brésillon avec la Mairie.
Ce lieu ne drainait pas les foules, des enfants y faisaient du vélo, les autos n'y étaient nombreuses qu'aux heure d'entrées et de sorties de classes, la fréquentation du Musée ou du Centre d'Orientation Professionnelle n'était que sporadique.
Oui, c'était un quartier très agréable ...
Actuellement, la Presse Constantinoise a parlé de " problèmes " le concernant. Ils seraient au nombre de trois. Les appartements s'y sont vendus assez cher, dit-on, et ont été bien aménagés. Mais les gardiens d'immeubles ont disparu comme presque partout ; ils entretenaient les cours propres car elles servaient de puits de lumière. Le marbre des escaliers, fragile peut-être, a été cassé et devrait être réparé. Les ascenseurs demanderaient un entretien régulier ... Mais on peut espérer que ses habitants ne tarderont pas à demander qu'il retrouve sa belle apparence !
N B : Le site donne aux photos le format qu'il veut.
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