Quand nous allions au Faubourg Lamy

Publié le par Michèle Pontier-Bianco

Je décrirai le Faubourg Lamy avec moins de détails sûrement que je ne l'ai fait pour les rues que je connaissais le mieux : je l'ai si peu habité. Quoique ...                                                          Pour y aller, je pouvais, partant de la vieille ville, soit prendre un " tram " à la Place de la Brèche, soit passer par les tunnels, la Passerelle Sidi M'Cid et longer l'Hôpital, ce qui faisait une agréable promenade pour rejoindre ce faubourg qu'un géographe avait décrit comme  " une petite vallée " .

Le trajet était donc une succession de lieux que j'aimais voir et revoir, comme le site du Monument aux Morts ; en regardant du côté ravin, il y avait des asphodèles et des aloès en nombre. Mon Père se plaisait à citer ces vers de Victor Hugo, dont il se régalait : " Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèles - Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala " . 

On appelle les asphodèles : " bâtons de Saint Joseph " et ... ils ne sentent rien ! Mais cette phrase est si belle !

Puis nous passions devant l'Hôpital pour descendre entre les HLM et les pins. Nous étions à proximité de l'Ancien Cimetière Israélite et arrivions au Chemin des Dames. Je n'ai malheureusement jamais vu de près la Carrière Lentini : le Monument aux Morts est fait de sa belle pierre. Mais cela était sûrement interdit.

La Brasserie Ajaccienne, lieu de réunion de diverses " Amicales ", annonçait que l'on arrivait.  Le quartier tirait son charme de son air de village que lui donnaient ses petites maisons avec jardinets. Il était blotti non loin des hauteurs du Bois de la Légion d'Honneur. J'y avais habité dans ma toute petite enfance mais n'en gardait strictement que deux souvenirs ... cuisants ! D'abord celui d'être tombée dans les cactus au fond du jardin et celui d'avoir eu un doigt pincé "exprès " , dans les gonds d'une porte, par une jeune voisine diabolique !!!

La famille était bien ancrée dans le quartier. Je dois en dire un mot mais serai brève. Elle résidait  dans la Rue Joinville, laquelle débouchait sur la Place Sergent Alfred Bianco . Cette place (lieu traditionnel des Fêtes de Gymnastique de l'Avenir Cirtéen) portait le nom d'un grand-oncle qui fut tué, dès le début de la Guerre, en 1914, à peine arrivé en Belgique !

 http://les-quatre-elements.over-blog.com/2016/05/fetes-de-la-gymnastique-faites-de-la-gymnastique.html

 L'école, au-dessus de la place, était du même nom, celui de son frère, J. Baptiste Bianco instituteur réputé à l'Ecole Normale de Garçons, toute proche. 

Les années s'écoulèrent ... Et les deux dernières des années que j'ai passées à Constantine, me virent habiter au Lycée Franco-Musulman, en haut de l'avenue Forcioli ! La passerelle Lamy semblait joindre le faubourg Lamy à celui d'EL-Kantara. Ainsi donc, par les hasards de la vie, j'ai pu revenir sur les lieux qui m'avaient vue si petite ! Je retrouvais des noms connus, souvent de consonance italienne.

http://les-quatre-elements.over-blog.com/2015/09/italiens-a-constantine.html

Comme une boucle que l'on referme ...

 

 

Médaille récompensant l'Avenir Cirtéen lors du 8ème Tournoi international de gymnastique à lyon, 1926
Médaille récompensant l'Avenir Cirtéen lors du 8ème Tournoi international de gymnastique à lyon, 1926

Médaille récompensant l'Avenir Cirtéen lors du 8ème Tournoi international de gymnastique à lyon, 1926

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P
Vos grands-parents et vos parents étaient amis avec les miens ! <br /> J'essaie de vous contacter personnellement.<br /> MPB
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C
Très ému par votre récit sur le Faubourg Lamy car mes Grands Parents habitaient rue Joinville!<br /> Mes parents tenaient le magasin "L'Etoile d'Or", rue Caraman et mon père était d'origine italienne.<br /> J'aimerais d'ailleurs faire des recherches sur la communauté italienne a Constantine et dans cette région<br /> Je serais heureux d'avoir une réponse<br /> Merci
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