Les Nuits de Fourvière

Publié le par Michèle Pontier-Bianco

Ella en Didon (25 cm x 32 cm)
Ella en Didon (25 cm x 32 cm)

Ou ... " D'un théâtre à l'autre "

Les représentations théâtrales " modernes et contemporaines " (deux maîtres-mots) ont peu de choses communes (à part le texte, heureusement) avec celles qui nous plaisaient en nos vertes années ! Les " Nuits de Fourvière " sont un festival annuel, donné l'été, et elles nous offrent TOUS les arts du spectacle de France et du monde ; elles diffusent des créations originales pour tous les types de public.

Nous gardons en mémoire celles qui nous ont le plus marqués par leur beauté ou ... leur bizarrerie. Dans le domaine de l'Opéra et de la Danse je citerais " Didon et Enée " de Purcell. Dans la tradition, ce petit opéra était donné avec un autre aussi court que lui. Là, la danse avait un rôle important qui pouvait le faire durer une soirée : on a voulu " revisiter ou dépoussiérer " cet opéra (cela se fait beaucoup !) . Fut-elle mise au service de la musique de Purcell qui avait des lacunes ou l'utilisa-t-elle ? Cette histoire de " revisiter ", permet, à des metteurs en scène ou des chorégraphes, de réaliser leurs fantasmes. Une chorégraphe allemande reprit la création d'un italien pour nous présenter un spectacle sortant de l'ordinaire. Il débuta par la vue d'une piscine, sorte d'aquarium vertical ! Des acteurs de part et d'autre de cette piscine commencèrent à se déshabiller sous nos yeux étonnés. Allaient-ils aller jusqu'au bout ? Oui ! Ils nous présentèrent leur côté " pile " puis se rhabillèrent plus ou moins. Des hommes en pantalon évoluaient gracieusement dans l'eau (... ? ) . Pour les amateurs de grande originalité, " ça commençait très fort " ! Leur curiosité était aiguisée ! Il faut le reconnaître, la musique et les voix étaient parfaites, mais tout cela se déroulait au milieu d'une grande gesticulation. On perdait parfois le fil de l'histoire de nos deux héros. Il y eut un autre moment fort : celui où l'on vit surgir de la paroi du fond qu'elle sembla crever, une farandole échevelée de personnages en costumes baroques de couleurs vives ; c'était un moment absolument digne de Fellini ! Il pouvait y avoir aussi des passages plus calmes comme nous en offrirent quelques danseurs se roulant lentement et harmonieusement par terre ... Ils lustraient la scène ... Cela peut être utile ...

En fermant les yeux, on pouvait se concentrer sur la musique : qu'elle était belle, dans cette nuit d'été, dans ce Grand Théâtre romain si riche d'un lourd passé ... Elle, au moins, subsistera toujours.

Il me faudrait aussi vous parler du Récital Equestre, vraiment magique, de Bartabas ou du Flamenco envoûtant de Maria Pagès, entre autres, mais ... ceci est une autre histoire !

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------- J'ai transformé notre modèle Ella, fine et pâlotte, en Didon ! J'aimais la dessiner avec des couleurs extravagantes, cela l'amusait beaucoup !

(Acrylique et pastels gras sur Canson--- 25 cm x 32 cm)

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