Sidi M'cid

Publié le par Michèle Pontier-Bianco

Bain de soleil - (sanguine-craie) A3
Bain de soleil - (sanguine-craie) A3

L'article d'un journaliste algérien m'apprend la probable réouverture du Centre Nautique de ...

Sidi M'cid !

Ce véritable bain de fraîcheur des constantinois, situé au bas du rocher sur lequel la ville est bâtie, a connu , il y a quelques décennies, un sort calamiteux ...

Ces dernières années il a enfin été restauré et rendu en partie au public, mais de façon éphémère. Débats, travaux abandonnés, réouvertures annoncées puis annulations,se sont succédé. Nous avons connu ce site plus florissant.

Si l'on n'allait pas sur la côte, les trois piscines remplaçaient la plage !

De " grands moments " jalonnaient l'expédition qui était comme une petite fête.

On prenait l'ascenseur taillé dans le roc. La descente était si impressionnante que les conversations cessaient ! On en émergeait avec plaisir et on regagnait l'air libre par un couloir aux murs carrelés de blanc, du genre " clinique " , mais plus ou moins propres ! Le plus marquant était l'épouvantable odeur d'urine-plus-qu'ammoniacale (!) qui y régnait et nous faisait courir le plus vite possible !

On était vite au Pont des Chutes enjambant le Rhumel, au niveau le plus bas des gorges.

Il fallait absolument s'arrêter pour contempler le formidable rocher vu d'en-bas, avec le Pont Suspendu arachnéen au-dessus de nos têtes et l'eau qui se jetait en cascades plus ou moins abondantes selon les saisons, à nos pieds.

Quand le niveau était bas, on regardait les " marmites de géants " , curiosité géologique dont le professeur de Sciences Nat' nous avait parlé.

En progressant, on trouvait sur notre droite un figuier à l'odeur caractéristique , semblant émerger du rocher et qui annonçait l'approche ; sur la gauche, une haie ponctuée de liserons, indiquait qu'il y avait des petites propriétés car ce lieu était un minuscule village.

Et l'on arrivait enfin ! On entendait les cris, le bruit des plongeons ; on sentait l'odeur de l'eau.

Le " Palmarium ", à l'architecture mauresque, établissement du genre " classe " , offrait son hôtel-restaurant, son bar et sa terrasse tout en longueur avec son podium dans le fond. Il dominait la belle piscine olympique.

J'avais pour voisine Maryse Morandini, une championne qui avait été sélectionnée pour les Jeux Olympiques d'Helsinki d'où elle avait rapporté un médaille de bronze. Elle avait proposé de m'apprendre quelques rudiments de natation. (Je ne faisais que barboter) . Des trois piscines

, je ne connaissais que " la petite " , pour les enfants et les débutants comme moi ; une cascade se déversait directement dans son eau. Je n'ai pas connu " la moyenne " , car , à mon grand effroi, Maryse m'amena directement à " la grande " , l'olympique ! Songeuse, je la regardais évoluer dans l'eau comme une fusée sous-marine : je ne lui arriverai jamais à la cheville !!!

Mais je fis quelques progrès.

Et puis un jour, l'ascenseur eut une panne " irrémédiable " (?) . On finit par l'oublier !

Nous, nous n'avons jamais oublié nos chères piscines de nos " vertes années " !

Un jour peut-être, verra-t-on enfin renaître et les piscines et l'ascenseur, fonctionnant comme dans leurs jours les meilleurs, comme dans le passé...

http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/LaVille/travaux_piscines.htm

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