Les ponts dans les villes et dans la vie
Ma fascination pour les ponts date de l'enfance.
A Constantine, " Ville des ponts " (cf article 03-01-15) , ils franchissaient les gorges du Rhumel profondes d'une centaine de mètres en moyenne. Le plus acrobatique était le Pont Suspendu.
Il fallait s'arrêter en son milieu pour contempler l'abîme d'un côté, le panorama de l'autre, et si l'on fermait les yeux au passage des voitures ou des calèches, c'était extraordinaire de sentir le balancement de la passerelle ! Petit jeu que je retrouve à Lyon sur les ponts-passerelles enjambant la Saône ou le Rhône ! Ils sont pour moi des petits Pont(s) Suspendu(s) !
Sur la passerelle Saint-Georges , traversant la Saône, deux gamins à côté de moi contemplaient l'eau rendue boueuse et tourmentée après une période d'orages . " Hou la la, dit l'un d'eux, ça fout la trouille! Tu tombes là-dedans, tu meurs ! " . Et son copain l'approuva.
Sage constatation. Cependant , à la rigueur, on peut nager.
Mais si l'on tombe dans un ravin profond......!!!
La signification onirique du pont laisse dubitatif.
Selon l'état du pont vu dans le rêve, selon la façon dont on le traverse, la signification va de l'agréable au pire !
Le symbolisme en est riche dans les religions ou les mythologies : ils évoquent toujours le passage vers l'au-delà.
Dans la littérature ce sont les péripéties de la vie ou leurs épreuves qui sont symbolisées. Mon préféré est " Le pont de la Rivière Kwaï " de P. Boulle (et le film qu'il inspira) . Autour de lui se bâtit l'Histoire et les histoires des hommes jetés dans la guerre.
Si vous êtes d'humeur rêveuse, relisez " Le Pont Mirabeau " de G. Apollinaire ou " Les ponts " d'A. Rimbaud.
Et si vous avez le coeur à danser...allez sur le Pont d'Avignon !