Places et marchés
... Dans les vieux quartiers de Constantine, les places et leurs marchés sont des coeurs de vie.
Cet article n'introduit pas de tableau les représentant car .... cette peinture reste à faire !
Un marché, c'est un monde de couleurs, d'odeurs et de bruits. Les fruits et les légumes sont fort semblables à ceux de Provence ( salut Bécaud ! ) mais il y en a d'autres, particuliers au pays.
Ils s'amoncellent sur des étals ou sur des tapis à même le sol. Les peindre est dans le domaine des choses possibles.
Les épices exotiques en pyramides multicolores exhalent leurs parfums entêtants. Oui, les odeurs sont partie inhérente d'un tel lieu.
Comment peindre les odeurs ?
Elles sont partout. Une friture de beignets grésille et nous attire irrésistiblement. L'odeur des cuirs se mêle à celle du pain chaud. L'arôme du café accompagne le fumet des têtes de moutons grillées et vous met en appétit.
Et il y a les bruits aussi : les appels des vendeurs et les marchandages bruyants se détachent sur un fond sonore confus. Parfois, dominant la rumeur de la foule, un tintamarre se fait entendre : celui des ferblantiers ou bien des dinandiers martelant leurs beaux cuivres.
Fait plus rare, des couinements déchirants attirent l'attention et la cause en est surprenante : il s'agit d'un hérisson qui passe de vie à trépas ! C'est, paraît-il un mets de choix; selon certaines écoles, "on peut manger le hérisson et le lézard", coutume qui persiste dans quelques régions.
Les couleurs, les senteurs et les bruits se superposent et se fondent pour former ce lieu d'affaires mais aussi de convivialité qu'est un marché dans ce pays.
Une peinture ne serait forcément qu'un aspect de la réalité. Mais... on peut toujours essayer.
Et on dit aussi que "décrire, c'est peindre"....
Lapin-terrine, terre cuite, 24 x 13 x 11 cm