La Casbah ou Le Quartier Welvert - Un autre haut-lieu de Constantine
20-10-22
Telle nous apparaît la Casbah : elle occupe une position stratégique idéale pour une forteresse. Elle fut édifiée vers 1850.
Si l'on admet qu'en 1535 (?) les Turcs occupèrent la ville, ils construisirent, sur ce site idéal, DES palais, des casernes, des maisons luxueuses et autres. C'était le siège du pouvoir.
Sur une surface de 50 ha, vivait un vrai monde ottoman avec sa Mosquée, ses artisans, ses passages secrets ( un souterrain - dit-on - menait au palais du Bey au XVIII° siècle ) et son lieu d'exécutions rapides et cruelles comme ce rocher escarpé nommé " Kef Chekara ou Le Rocher du sac " pour les femmes infidèles et tout autre gêneur.
Mais en 1771 Salah Bey sortit de ces murs et investit la ville pour se lancer dans de grands travaux d'urbanisme.
Quand les Français entrèrent dans Constantine en 1837, ils ne pouvaient trouver meilleur lieu pour y établir une grande caserne. La mosquée, les ateliers de tisserands et toutes les habitations turques disparurent. On n'en a aucun vestige à part la prison qui serait construite dans les anciennes citernes romaines.
Des bâtiments, des rues intérieures, des espaces libres, le tout " tiré au cordeau " , formèrent la caserne que nous connaissons. On lui donna le nom de Quartier Welvert en hommage à M.J. Edouard Welvert (1884-1943) - général de Division qui fut tué au cours de la Campagne de Tunisie.
Entrée de la caserne - Plusieurs photos de ce lieu existent, montrant ou des Zouaves ou des Tirailleurs.
Au risque de me répéter ( ! ) je parlerai encore de ce que je voyais du haut de mon balcon-belvédère, ce panorama immense, limité à gauche par le Coudiat et le Chettaba. Il embrassait la vallée du Hamma, avec en un immense arrière-plan, les " montagnes bleues " - là aussi j'aime me répéter ! Sur ma droite, ma vue s'arrêtait à une grande muraille grise en grosses pierres, derrière laquelle se dressait le mur crépi et ajouré de fenêtres, d'un grand bâtiment. Cette partie de la caserne bordait toute la rue Florentin puis tournait à angle droit, longeant la rue Damrémont jusquà sa fin vers le ravin du Rhumel.
De ces fenêtres, j'eus, un soir de fête, un spectacle pour moi seule. Mon Père (qui était justement de permanence ) apparut donc à l'une d'elles, tel un magicien, faisant jaillir des lumières et des étincelles. Je ne saurais affirmer s'il s'agissait de feux de Bengale mais qu'importe ! J'étais émerveillée, la surprise était totale.
Petit à petit, j'ai connu l'intérieur de la caserne, à des occasions fort différentes.
Après la guerre, ( mon Père enfin retrouvé ) , on vivait encore " les restrictions " .
Si l'on examine la photo de la double entrée du Quartier Welvert - (voir plus haut) - on devine, par la porte de droite, un mur blanc en perspective avec deux petites fenêtres : c'était le bureau où l'on distribuait les tickets de rationnement. Ma grand-mère m'emmenait pour aller les chercher. Dans la file d'attente, je ne m'ennuyais pas du tout ; je regardais le va-et-vient d'une caserne : les jeeps, les camions Dodge et les hommes de troupe.
Il y eut un certain Noël pour les enfants des militaires. J'étais perduadée qu'il y avait un Père Nöel-soldat car le bas d'un pantalon kaki dépassait de sa houppelande ; cela ne me choquait pas, j'étais très naïve ! Mais hélas, je n'ai pas le moindre souvenir du local où cela se passa ... Eh bien ... passons !
Il nous faut progresser dans la caserne : depuis l'entrée, une pente nous conduit et ce chemin se sépare en deux : à droite nous irions à l'hôpital ou au bâtiment du Recrutement - à gauche s'étale une immense cour que nous prendrons en premier lieu. C'est un grand rectangle dont l'une des deux largeurs ouvre sur le Boulevard de l'Abîme, les tunnels et, pour tout dire, sur l'immense panorama que je connais si bien.
Sur l'autre largeur s'étire le bâtiment du 3ème R.T.A. c'est celui que j'ai vu plusieurs fois. Oui, ce sont les Tirailleurs Algériens ; mais il y eut des Zouaves d'après certaines photos.
Il nous faut escalader les escaliers de bois aux bords cloutés ......
A suivre .......
Vestiges Romains dans le Constantinois - Algérie, mon beau pays
Arcades Romaines Constantine -Jadis hauteur : 70 m. Texte de Albert Bianco Seconde Edition : des images, des notes en plus C'est donc sur les voies romaines suivies par la Legio III Augusta, que se
http://algerie-monbeaupays.over-blog.com/2022/08/vestiges-romains-dans-le-constantinois-1.html