Biskra : Perle du Sud
13-11-2020
J'avais l'affiche de cette exposition qui était une émanation de celle qui s'était tenue à l'I.M.A. précédemment. Mais bien d'autres peintres, avant Matisse, " Les Orientalistes " de divers pays, avaient su rendre la magie de Biskra.
Biskra, aux portes du désert, prend diverses appellations que lui valent et sa situation et ses beautés diverses. On la qualifie de " Reine des Zibans " ou de " Nice Sharienne " . Pour les Romains elle était Vescera ou Ad Piscinam pour évoquer la source thermale de Salihine, toute proche, que nous nommions " Fontaine Chaude " . Il y a d'autres interprétations en dialectes locaux. Pour moi, elle est " La Perle du Sud " mais ce n'est pas original, d'autres l'ont peut-être dit !
C'est une ville très importante par sa position géographique, la convergence des routes vers le Sud Saharien et des grandes villes, comme Kairouan, Tlemcen, Constantine, Bejaïa, Fès, Cordoue .... Le commerce des dattes est sa richesse ; on dit que ce sont les Byzantins qui ont importé les palmiers dattiers. En tant qu'envahisseurs , eux et les vandales y ont causé moins de ravages qu'ailleurs ; les édifices prestigieux y étaient-ils moins nombreux ????? Des chercheurs me l'expliqueront peut-être.
A propos d'édifices, j'ai cherché en vain les ruines du Fort des Janissaires : on le situait à l'emplacement d'une Cité ex-Enicab ... ???
Biskra nous avait tout de suite charmés : la ville ancienne comme la ville moderne étaient en parfait accord avec le désert si proche ; c'était un monde en ocre et blanc avec les touffes vertes et échevelées des palmiers. La vieille ville gardait ses traditions dans le schema compliqué de ses ruelles qu'entrecoupaient des filets d'eau précieuse ; la ville " moderne " datait de 1844 . (Duc d'Aumale) . Les rues semblaient tracées au cordeau mais la plupart des bâtiments importants étaient inspirés par l'architecture du pays au lieu de copier celle de France - laquelle se devait d'être en adéquation avec les politiques successives !
Si de nos jours l'offre hôtelière s'est considérablement enrichie, les anciens grands hôtels de la fin du XIX° siècle - début XX° siècle, continuent leur carrière ; c'était la grande époque d'un tourisme international que les guerres avaient gelé ...
Marius Maure a été photographe à Biskra de 1895 à 1933 - Il nous a fait connaître les habitants et les lieux
Cet hôtel a un certain caractère : les arcades, les galeries, la dentelure des balcons, qui ressemble à un moucharabieh, tout cela est empreint de l'architecture locale. Il date de 1910. Citons l'Hôtel de l'Oasis (1888) et l'Hôtel Transatlantique (1913) .
Ces hôtels étaient des lieux d'élégance car le tourisme s'effectuait en tenue chic. Les ladies exploraient le pays à petits pas, en fanfreluches et talons fins. Si par quelque tour de magie elles s'étaient trouvées devant l' une de nos touristes (blue-jeans déchirés, tee-shirts minimum et souliers de broussardes) , elles en auraient avalé leur dentier ! Shocking !
Les hôteliers doivent se réjouir de l'actuelle embellie du tourisme à Biskra. En 2014 ils eurent 12844 passages ; récemment l'augmentation a été de 60% de plus qu'en 2013.
.... A suivre : La ville ancienne - La Kahena et Sidi Okba
Conclusion / Post-Face - Algérie, mon beau pays
Cap Aokas : un rêve ... A la fin du mois d'Août 2017, j'ai commencé à publier les textes de mon Père que j'avais pu avoir en ma possession, dans les circonstances que j'ai décrites au début ...
http://algerie-monbeaupays.over-blog.com/2020/10/conclusion/post-face.html