Quand les éléments se déchaînent

Grappe humaine par MPB - Détail (d'après Le radeau de la Méduse - Acrylique sur toile - 80 cm x 54 cm )

ou             CONSTANTINE SOUS LES EAUX

Nous avons bien connu dans notre ville des pluies diluviennes qui grossissaient le Rhumel. De la Passerelle Sidi M'Cid nous avions un spectacle fabuleux : l'Oued Rhumel devenu torrent de boue. Les cascades couleur de café au lait, se fracassaient dans un vacarme infernal, sous des nuages de brume jaunâtre. Mais nous n'avions jamais vu la route du Hamma-Plaisance (maintenant Hamma Bouziane) devenue une voie navigable ...

Cet automne, la France et l'Italie surtout, faisaient la Une des journaux car il y avait de nombreux morts dans des inondations catastrophiques, mais l'Algérie aussi connaissait aussi ces calamités dans plusieurs villes.

A Constantine, alors que la population s'apprêtait à fêter l'Achoura, le Mercredi 19 Septembre, des pluies torrentielles causèrent des inondations, surtout dans le Nord-Est de la ville et deux (ou quatre ? ) morts.

Automobiles au fil de l'eau ...

Un affluent du Rhumel, l'Oued Ziad, déversa des torrents d'eau ; le Pont d'Aumale  -  ( Pont Bouberbara ) - fut submergé, les rues et les routes, étaient des rivières. Sur les " rives " qu'étaient devenus les bords de la Route Nationale menant au Hamma, les gens impuissants regardaient passer une véritable flottille de voitures que leurs passagers avaient abandonnées pour sauver leurs vies.

Et là, plusieurs spectateurs, les pieds dans l'eau, filmèrent une triste scène. On put voir les vidéos de cette tragédie.

Quatre personnes qui n'avaient pas évacué leur auto à temps, tentaient de surnager mais la puissance du courant empêchait toute chaîne humaine ... On distinguait une femme. Ils avaient trouvé un point d'appui dissimulé sous les eaux et s'accrochaient les uns aux autres comme une minuscule et misérable grappe humaine. 

Soudain le point d'appui céda. Les malheureux furent projetés en tous sens ; on vit, à peine quelques secondes, des têtes, des bras, des jambes, apparaître et disparaître comme si de pauvres pantins avaient été disloqués. Un remous les engloutit.

On ne peut plus voir ces vidéos ; filmer une agonie est indécent. 

Comme toujours et dans tous les pays, on chercha des responsables : les autorité, les constructions anarchiques, le manque d'entretien etc ...

Comme toujours les Compagnies d'Assurances devront, avec plus ou moins de réticence, débourser des sommes importantes.

Comme toujours, leurs clients seront plus ou moins satisfaits (plutôt moins) .

Lueurs d'espoir dans la nuit - Sur mon balcon

Habituellement les hommes vivent en bonne intelligence avec les quatre éléments. Mais si l'un d'eux se déchaîne ?Il est banal de comparer alors l'être humain à une fourmi et je me risque à le redire encore !

Comme on peut redire qu'il faut respecter l'environnement. Sans vouloir jouer les " donneurs de leçons " qui sont légion à notre époque ...

Fleurs des champs - Algérie, mon beau pays

Flore d'Algérie - " Goutte de sang " de son vrai nom : Adonide Texte de A. Bianco Brandissant sa palette et ses pinceaux, Mars court dans les campagnes, dans le vert des grands prés et des moissons

http://algerie-monbeaupays.over-blog.com/2018/12/fleurs-des-champs.html