Du Musée Mercier au Musée Cirta
En évoquant le Coudiat-Aty, j'avais brièvement mentionné le Musée Mercier en précisant qu'il méritait un article pour lui seul.
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Le Coudiat-Aty - Les 4 éléments
L'un des hauts-lieux de Constantine. Il faisait partie des belvédères d'où l'on voyait la vallée du Hamma, le Chettaba et plus loin, les fameuses montagnes " bleues " ; à ses pieds s'étendait...
http://les-quatre-elements.over-blog.com/2018/02/le-coudiat-aty.html
Son architecture, sobre et élégante, évoquant une villa grecque ou romaine, s'inscrivait parfaitement dans l'ensemble architectural du Coudiat construit en une période encore Art Déco. Proche de notre Lycée Laveran, il nous attirait tout en nous intimidant quelque peu. Le visiter à plusieurs était assez difficile car les centres d'intérêt n'étaient pas les mêmes.
Les objets venus du fond de la Préhistoire n'attiraient pas les filles. Or, voisine (si l'on peut dire) de la Grotte des Pigeons, je trouvais au contraire que c'était " formidable " _ cela se disait beaucoup _ de voir de si près, les quelques outils que l'on y avait trouvés ! C'était la même chose pour la Numismatique ! Je parcourais des yeux les vitrines de pièces et médailles ; il y en avait peu de spécimens chez moi et je rêvais d'en augmenter la collection (ce que je fis plus tard) .
Je m'attardais aux poteries Numides ou Berbères, j'aimais la couleur de la terre ocre, de divers tons de l'ocre. Ayant visité un atelier de potier à Mila, j'avais plaisir à constater combien les formes des objets usuels semblaient éternelles, faites pour la main et le geste, simples et pratiques. J'avais un regret : ne pas comprendre la symbolique de la décoration. Les signes renvoyaient à des mythes comme la fécondité.
Les peuples qui, tour à tour avaient envahi le pays, y avaient laissé des traces. Les stèles puniques m'intéressaient mais les statues romaines me plaisaient davantage. Surtout une tête d'éphèbe dont j'ai oublié le nom et les statues féminines pour leurs savants drapés. Le vedette était la Victoire (découverte en 1855) dont la réplique surmonte le Monument aux Morts.
Les mosaïques du Musée étaient somptueuses ; elles évoquaient la nature, la mer, ses divinités, la vie. Présentées sur les murs, elles les paraient de leurs riches couleurs comme des tapis de luxe.
Dans l'artisanat local (ou art ? ) , j'aimais aussi le travail des dinandiers car j'ambitionnais d'avoir un plateau de cuivre brillant comme un soleil. (Celui que j'ai acheté à Sétif orne ma cuisine) . Je m'attardais aussi devant les poignards aux manches ou aux étuis incrustés de nacre ou damasquinés tout comme les fusils longs et effilés ; c'est un travail que l'on retrouve à Tolède. Là encore les oeuvres présentées n'attiraient guère les filles !
Des photos et gravures des différents sites de fouilles ornaient les murs, comme celles de Roknia ou Tiddis. J'ai appris des années après, que Roknia comptait 3 000 dolmens alors que l'ensemble du territoire français en aurait 4 500 ! Tiddis était à l'ordre du jour depuis que Monsieur André Berthier avait fait une conférence, au Musée, sur le résultat de ses propres fouilles. Tiddis était sa passion. (Du site, nous pouvions voir notre maison et réciproquement nous pouvions discerner le " castellum " qui avait une couleur légèrement différente de celle des collines alentour) . Je détaillais aussi les gravures des Arcades Romaines ; c'était le lieu de promenades familiales.
Les peintres orientalistes ralliaient tous les suffrages. Dinet me semblait avoir tout compris des gens du peuple, des femmes surtout, dans leur condition obligée de ménagères et de gardiennes des traditions. (Il se fit d'ailleurs musulman) . Paul Jobert (qui avait été conservateur du Musée) excellait dans les " marines " (la mer était chère à nos coeurs) et Guillaumet dans ses peintures du Sud Algérien, couleur de sable.
Le Musée, ai-je dit, nous intimidait. Jusqu'aux années 70, les musées de province n'avaient que peu de visiteurs et le silence y était solennel. Et puis les gens ont eu envie de culture et, de plus en plus, les expositions et les " événements " attirèrent adultes et enfants. Entre temps, le Musée Mercier était devenu le Musée Cirta. Enrichi de multiples dons ou de découvertes des chantiers de fouilles, il abrite des milliers de pièces et ses réserves permettent de nombreuses expositions pour le bonheur du public toujours amateur de nouveautés. Dans ce musée très vivant, les enfants ont des ateliers et sont donc familiarisés avec les lieux. On doit cela au travail de Madame A. Soltani, son actuel " Conservateur " et de son équipe.
Récemment, on y a découvert une toile roulée, ayant subi quelques dommages : une peinture de Gustave Guillaumet, " La famine " . On tient là une très grande oeuvre sur un sujet social ; le Musée s'est efforcé de réunir la somme nécessaire à sa restauration. Ce sera, sans nul doute, un nouvel " événement " couronné de succès !
Dans les Ecoles d'Art on commence, le plus souvent, par dessiner des reproductions en plâtre de statues classiques et des natures mortes ......
Notes A. Berthier (1907- 2000) s'est aussi passionné pour le site d'Alésia dont l'emplacement réel fait l'objet de controverses.
Le " plâtre " d'Aphrodite, de mes débuts, me conduisit à préférer les cours de " modèle vivant " !
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TIMGAD ... sous un jour inattendu ! - Algérie, mon beau pays
Timgad (Thamugadi)/Arc-de-Triomphe de Trajan/ cf le Monument aux Morts-Constantine Texte de A. Bianco Je n'avais pas vingt ans quand, pour la première fois de ma vie, je découvrais, avec Timgad, la
http://algerie-monbeaupays.over-blog.com/2018/06/timgad.html
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DJEMILA - Algérie, mon beau pays
Texte de A. Bianco ... Beaucoup plus tard, ayant déjà connu et aimé Djémila, la Guerre me fit découvrir sous le ciel gris et froid de Tébessa, les plus beaux monuments non seulement de l'Alg...
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